- Citation :
- Du coup, on donne des diagnostics sur ce forum ?
On ne donne pas de diag, on te soulève d'autres pistes à explorer par rapport à ce dont tu parles, parce que ça ne cadre pas avec les symptômes du TDI. On ne dit pas que tu as tel ou tel trouble, mais que ça serait bien de vérifier auprès d'un professionnel, qui s'y connait en dissociation et en diagnostic différentiel, que tu n'as effectivement pas ces troubles, parce que ce sont des comorbidités relativement communes.
Le tableau clinique formé par la dissociation + comorbidité peut être très subtile et ce n'est pas parce que tes symptômes ne cadrent pas au premier abord avec des définitions cliniques du DSM ou de la CIM que tu n'as effectivement pas ces troubles. Ça demande d'avoir une formation solide et de vraiment creuser pour pouvoir faire la part des choses, souvent d'utiliser un ou plusieurs outils de diagnostic.
Ici, tu ne verras personne encourager les gens à rester sur "c'est que le TDI/la dissociation" sans explorer les comorbidités possibles, surtout dans le cas de symptômes étranges, parce qu'on a tous au moins un trouble comorbide, quand ce n'est pas plusieurs.
Pour certains d'entre nous, il n'y avait pas de symptômes visibles des comorbidités avant que les niveaux de dissociations ne retombent (ou, à l'inverse, le TDI n'était pas visible avant que le trouble comorbide ne soit pris en charge). Au final, tous les gens que je connais/que j'ai croisé qui ont un trouble dissociatif complexe (pas que le TDI) ont également des comorbidités psychiques ou physiques, et la totalité de la littérature scientifique insiste sur le fait que les patients ayant un TDI ont énormément de comorbidités.
Par rapport aux troubles psychotiques, si ça reste à ce stade, ce n'est en effet pas dérangeant. Il y a plein de gens qui ont une structure "pré-psychotique/schizophrénique" qui vivent très bien leur vie et qui n'auront jamais plus de symptômes. Ceci dit, il est aussi possible qu'ils s'aggravent après un choc émotionnel ou un bouleversement dans la vie, et deviennent ingérables ensuite. C'est pour cette raison qu'il est important de vérifier d'où vient quel symptôme/manifestation.
- Citation :
- Je ne suis nullement épileptique.
Il y a des types d'épilepsie qui ont des symptômes très légers, comme juste "avoir une absence" de quelques secondes, dont la personne ne se souvient pas (et c'est souvent son entourage qui le lui fait remarquer - si l'entourage s'en rend compte). Certains n'ont que des fourmillements dans une main. Certains peuvent se mettre à rire ou pleurer soudainement et ne pas se le rappeler. Certains ont des hallucinations auditives et/ou visuelles.
Bref, tous les gens épileptiques ne savent pas forcément qu'ils le sont. C'est pour cette raison que des examens neurologiques doivent être réalisés lorsqu'on soupçonne un TDI chez quelqu'un et qu'il y a des symptômes un peu étranges : dans un certain nombre de cas, une partie ou la totalité des symptômes d'apparence dissociatifs sont, en fait, due à l'épilepsie.
Et personnellement, je conclurais cette discussion là-dessus, parce qu'on est en train de faire un énorme hors-sujet et qu'on a déjà répondu à la question initiale.
Jeu 17 Fév 2022 - 17:09