Effectivement, dans les troubles dissociatifs, il y a des parts dissociées, or avoir des parts dissociées, ce n'est pas systématiquement égale au TDI. Dans le TDI, les parts dissociées sont clairement différenciées du point de vue comportemental et cognitif, les unes vis-à-vis des autres. C'est la forme la plus extrême de la dissociation, mais il y en a d'autres, moins fortes (ATDS-1/TDI partiel, TSPT complexe, etc.).
La forme animale d'une part est, de toute façon, symbolique (suivant une symbolique propre à la personne). Cette part est animale comme elle aurait pu être objet. Maintenant, je me demande à quel niveau de complexité il faut en être arrivé, dans les mécanismes dissociatifs, pour vivre une part de soi comme du "non-moi" au point qu'elle ne s'identifie plus à un être humain...
Brefouille, ce sur quoi je voulais rebondir, c'est ça :
- Citation :
- Après tout on se détache en partie de notre humanité et donc de qui nous sommes biologiquement donc c'est évidemment de la dissociation.
Pas forcément. Il y a des délires, appartenant aux troubles psychotiques donc, qui peuvent pousser quelqu'un à avoir des croyances, parfois très structurées, autour de ce déni de l'humanité.
Dans la case "déni de soi", il y a tout un tas de délires du style : changement de genre (
qui n'a rien à voir avec la transidentité ou le fait d'avoir des alters de genre opposé, mais je ne vais pas faire un exposé ici), syndrome de Cotard, les zoopathies...
Après, évidemment, les symptômes exprimés ne sont pas les mêmes que lorsque l'origine est la dissociation péri-traumatique. Ceci dit, j'ai pu croiser des discours chez les thérians et otherkins qui laissaient songeurs... Et tu te souviens peut-être de la communauté des "animaux psychiques", sur le fameux forum. J'y suis retournée à un moment, par curiosité, et j'ai vu passer des individus au discours pour le moins intéressants.
Donc, tout ça pour dire : la dissociation n'est, à mon sens, pas la seule façon d'arriver à une identité thérian/otherkin. C'est la moins "handicapante", on dira, et certainement la plus commune, mais ce n'est pas la seule.